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Le pouvoir d’achat immobilier des Français dégringole
6 janvier 2023
Flambée des taux de crédits, hausse des prix des biens… Le secteur de l’immobilier en France vient de conclure une année très rude pour ses acteurs. En témoigne l’enquête du courtier MeilleurTaux menée sur l’année 2022 et publiée en cette entame de 2023. Conséquence : un pouvoir d’achat immobilier qui s’effondre dans certaines villes du territoire.
Si porté par les effets de la pandémie de Covid-19 et les effets post-pandémie, le secteur de l’immobilier en France a été très dynamique au cours des années 2020 et 2021, la tendance s’est inversée au cours des 12 derniers mois. Après une période aux taux d’emprunt très bas et ayant vu les Français se ruer vers l’achat de biens immobiliers, l’accès à la propriété s’est considérablement compliqué.
Pouvoir d'achat immobilier : les ville secondaires suscitent l’inquiétude
Les 12 mois de l’année 2022 ont été témoins d’un phénomène plus qu’inquiétant pour les prétendants à l’achat de biens immobiliers. Et notamment dans les villes françaises dites “secondaires”. En un an, les ménages ont vu leur pouvoir d’achat immobilier être lourdement impacté. Un impact encore plus conséquent en comparant la tendance actuelle avec celle de l’ère pré-pandémie, en 2019.
La ville du Mans (Sarthe, 72), illustre bien ce phénomène. Quand en 2019, un couple habitant dans la ville et percevant 3 000 € de revenus mensuels nets, pouvait prétendre à l’achat d’un bien de 123 m², il ne peut aujourd’hui prétendre qu’à l’achat d’un bien de 82 m². Même constat à Angers, où les futurs propriétaires ont vu leur pouvoir d’achat immobilier chuter de 42 m². D’autres villes secondaires comme Saint-Étienne subissent une chute encore plus brutale. En effet, 27 m² y ont été perdus, en seulement une année cette fois.
La hausse du prix médian du mètre carré dans ces trois villes, fulgurantes entre novembre 2019 et novembre 2022, explique en partie cette perte de pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs. Une perte tout aussi fulgurante.
Une chute moins marquée du pouvoir d'achat immobilier dans les grandes villes ?
Loin des pertes abyssales que subissent les villes secondaires précédemment citées, les grandes villes du territoire respirent mieux. À Bordeaux et à Lyon, les acquéreurs ont respectivement perdu 8 et 9 m². Une nette différence avec la dynamique nationale. La capitale, elle, n’a quasiment pas été impactée, avec une baisse de 3 m² seulement depuis 2019.
Dans les faits seulement. En effet, les experts s’accordent à dire qu’en raison de l’explosion tellement conséquente des prix de l’immobilier dans les grandes villes, le phénomène de perte de mètres carrés y est moins marqué.
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